Vol retour : Tout est bien qui finit bien.
Nous avions lu tous les problèmes liés aux vols internes et aux retards importants et fréquents de la compagnie Cebu Pacific.
Pour cela, nous avons pris le van de retour depuis El Nido le mercredi (6 heures de van pour atteindre Puerto Princesa) et avons réservé une nuit à Puerto à l’hôtel Blue Lagoon Inn. L’occasion de profiter de la piscine de l’hôtel avant nos 24 heures de voyage. Nous pouvions aussi traîner un peu pour les derniers achats souvenirs.
C’est sûr, nous aurions préféré passé une journée de plus à El Nido, pour faire du kayak et un Island Hopping. Se régaler de poissons grillés sur la plage avec une San Miguel… La suite des événements va le confirmer.
Le voyage a été parfait sans aucun problème et en blaguant je disais à Ran le mercredi : « tout a été tellement parfait que ce serait marrant que l’on ait des problèmes au dernier moment. Histoire de ne pas rester sur de trop bonnes choses et être trop nostalgiques. »
Et bim ! Enchaînement de mauvais plans : vol retour.
En plus le crash de l’avion Égypt Air te fait un peut réfléchir quand tu dois prendre 3 avions et que la veille, tu as droit à un déluge tel que les rues sont inondées de 10 cm en 1 heure. Que l’on te dit qu’un typhon se prépare.
Mais on reste zen et on profite de la piscine, notre avion décollant à 16h35 pour Manille. Notre vol Manille -Istanbul est à 21h30, on a presque 4 heures de battement, c’est faste.
Sauf que.
Au départ, la compagnie n’accepte pas nos bagages car nous avons un excédent de 4kg. On déballe tout au comptoir, on remplit nos sacs cabines avec le linge sale qui pue, les baskets, et hop , 4 kg en moins. On s’énerve car on nous fait payer 200 pesos par personne pour accéder au terminal ! Jamais vu ce genre de taxe. On discute avec un australien, habitué au folklore philippin et finalement l’avion de Cebu part avec 1h30 de retard de Puerto (c’est folklorique dans le petit aéroport où les avions décollent un par un, où on attend les pilotes qui arrivent de Manille et repartent sur un autre vol…). Finalement on arrive à Manille à 19h et on cherche le comptoir de Turkish Airlines.
Mais pas de comptoir car on découvre que nous sommes au terminal des vols nationaux. Pas le bon. On nous dit d’aller au terminal 1 , un peu loin alors il faut prendre un taxi.
On commence à être un peu tendus. Notre vol décolle dans 2 heures. Habitués à la gentillesse philippine, on ne se méfie pas lorsqu’un taxi nous propose de monter. Ran demande le prix et il lui dit « je vous dis après, là il faut faire vite, il y a beaucoup de circulation et le terminal 1 est assez loin ».
De la circulation ? Un truc de fous dans cette ville tentaculaire de 19 millions d’habitants. Notre chauffeur se faufile, accélère, freine, double , passe entre les voiture sur des files qui n’existent pas. Il nous dit « ca va être dur mais on va y arriver. Priez ! ». En trajet, Ran redemande le prix de la course et après avoir dit « plus tard, plus tard », le gars nous annonce 30 dollars USD soit 10 fois le prix d’une course normale car il n’est pas un taxi officiel. Cool. La tension est vraiment là.
On se dit qu’on n’atteindra pas le terminal à temps, on n’est pas sûrs que le taxi nous y emmène, cela fait 1 heure et demi qu’0n est dans le taxi. A 8h40 on y est encore soit 50 minutes avant le décollage.
On arrive à 8h45, le taxi me demande le payer en devises car je n’ai pas les 30 dollars. Je lui donne 50€ et il me rend en vitesse un tas de billets : 10 dollars US et 130 pesos soit 8€. La course nous aura coûté 42€, du vol.
Le stress aidant, on court au comptoir, les gens nous laissant passer en priorité au contrôle de police de l’aéroport et on se dit ouf, il nous reste 40 minutes avant le décollage.
Mais pas ouf.
Au comptoir on nous explique à la manière philippine (lentement, en souriant, calmement) que le check in est fermé depuis 15 minutes.
On s’énerve, on supplie de nous laisser passer « come on, It is possible if you want ». « Nous devons rentrer, nos enfants sont seuls à la maison, le travail nous attend.
Mais rien n’y fait. On ne prendra pas ce vol et le prochain est le lendemain soir, même heure.
On demande à voir un responsable et nous nous retrouvons dans le bureau de Turkish Airlines. La fille de l’accueil, très placide, nous explique que nous allons devoir repayer un billet, trouver un hôtel à Manille.
Ran se rend compte qu’il n’a plus son IPhone. Dans le speed, il l’a perdu. Dans la série pas de chance…Il retourne voir au contrôle de police au cas où…. Et le récupère car il était était aux objets trouvés. Plus tard il perdra aussi sa pochette, encore une fois retrouvée à l’accueil de l’hôtel.
Après beaucoup d’énervement et des arguments chocs « on ne bougera pas tant que vous n’aurez pas trouvé une solution », « Turkish ne fait vraiment rien pour ses clients, c’était possible de nous faire embarquer à 40 minutes du décollage… », nous discutons avec le responsable turc, qui va nous sauver la vie (je sais faut pas exagérer, mais c’est une expression et je vous jure que dans ce cas là, vous êtes assez demunis. Il s’avère que nous étions en fait 4 à avoir raté le vol, à cause du retard de Cebu et de la folle circulation.
Et après 2 heures, il se passe un truc dingue et même la petite anglaise avec nous n’en revient pas.
Turkish nous réédite des billets pour le vol du lendemain. Sans aucun frais.
Et ils nous disent chercher un hôtel parmi leurs partenaires.
Ils nous paient l’hôtel, le transfert vers l’hôtel en taxi, organisent notre retour le lendemain de l’hôtel à l’aéroport.
D’autant qu’ils ne sont pas vraiment responsables, le problème étant du au retard de Cebu ( pour Turkish, le souci est qu’ils n’informent pas leurs voyageurs du terminal de départ et qu’ils ont refusé de nous faire embarquer quand c’était encore techniquement possible.).
Nous ne savons pas ce qui les a poussé à faire car, le responsable s’en va et nous remercions tout le monde.
On est fatigués mais on se dit qu’on a échappé au pire.
En plus l’hôtel est grand luxe, les repas sont payés par Turkish. On est accueillis comme des princes, tout est pris en charge. Bref, on devrait finalement partir sur une très bonne impression des Philippines 😜
Vol ce soir à 21h30 et on arrive à Lyon samedi à 11h. Ma petite sœur vient nous chercher et nous prépare une bonne salade… On aimerait se téléporter.
Mais chaque jour suffit sa peine.
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